La liberté de la presse est-elle remise en cause en France?

 

Encore une fois la liberté d’expression de la presse est menacée en France. Dans un pays comme le nôtre, le pays des droits de l’Homme, des institutions d’Etat se permettent de convoquer des journalistes français en utilisant comme argument « la compromission du secret et de la Défense nationale ». En effet depuis 4 mois, la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure) a convoqué 8 journalistes, tous travaillant sur la vente d’armes françaises dans des pays sensibles tels que le Yémen, l’Arabie Saoudite, etc… Ils s’agit entre autre de : 

Michel Despratx (Disclose)

Arianne Chemin (Le Monde)

Clémentine Oberti (Quotidien) ainsi que son preneur de son et sa Reporter d’image.

Benoît Collombat (Radio France)

 

Chacun des milieux du journalisme est touché : presse, télévision, web et radio. Valentine Oberti a dénoncé dans l’émission Quotidien sur TMC de mercredi soir cette convocation dans les bureaux de Levallois-Perret et parle d’intimidation. Cette audition a eu lieu suite aux questions restées sans réponse adressées à la ministre des Armées, madame Florence Parly. 

En ce qui concerne les peines qui ont été attribuées aux journalistes, la plus lourde  (et également la seule) est un rappel à la loi reçu par Clément Fayol, pigiste chez Mediapart, après avoir signé un article publié le 20 mars 2016 qui rendait visiblement dérangeante la présence française au Yémen.

 

Dernièrement la journaliste du Monde, Ariane Chemin, a reçu la même invitation de la part de l’administration française. Quand tous les médias en cause s’accordent à dire que c’est une tentative de transgression de la loi de 1881 garantissant la liberté de la presse, la porte-parole du gouvernement justifie ces multiples comparutions en annonçant que « les journalistes sont des justiciables comme les autres » sur Europe 1 jeudi 16 mai. Et juge normal que la France protège un certain nombre de données nécessaires à des activités de défense extérieures et militaires (Libération). 

 

C’est donc en France, que des journalistes sont interpelés pour avoir tenté d’informer leurs compatriotes des activités d’export de l’État qui aurait sans doute préféré rester discret.

 

 

 

23/05/19

 

Ba.s